Des molécules d'ozone sont présentes dans deux couches de notre atmosphère. L'ozone est beaucoup moins abondant dans la troposphère que dans la stratosphère.
C'est heureux, car il peut nuire à la santé et à la végétation quand il devient trop abondant. En outre, comme l'ozone a la faculté d'absorber le rayonnement infrarouge, il participe au réchauffement global par "effet de serre".
Il est largement reconnu que les niveaux d'ozone augmentent dans les zones polluées, comme en Europe occidentale. Nous avons également de bonnes raisons de croire que l'ozone troposphérique augmente dans la plupart des régions, y compris les régions les plus éloignées, loin des sources de pollution.
L'ozone n'est pourtant pas produit directement par les activités humaines.
Quelles sont alors les raisons de cette augmentation?
Une petite partie de l'ozone troposphérique vient de la stratosphère, surtout en hiver et au printemps à nos latitudes. Le reste est produit chimiquement dans la troposphère. Les ingrédients essentiels de cette production sont:
- la lumière solaire
- les oxydes d'azote (NO et NO2)
- les composés carbonés réactifs: les hydrocarbures et le monoxyde de carbone CO
La majorité de ces composés gazeux ont des temps de résidence relativement courts, entre moins d'un jour à quelques semaines. La production d'ozone a donc surtout lieu assez près des régions polluées
Durée de vie et mécanisme d'appauvrissement de l'ozone troposphérique
L'ozone lui-même a un temps de vie photochimique variant entre quelques jours (à basse altitude) à quelques mois (dans la haute troposphère).
La photolyse est un mécanisme de perte important pour l'ozone, suivi de la réaction de l'atome produit avec la vapeur d'eau. En conséquence de cette destruction, des composés hydroxylés (OH) sont créés. Ces radicaux jouent un rôle fondamental dans la chimie de la troposphère en tant qu'oxydant principal pour un grand nombre de particules. Cette chimie complexe implique des centaines d'espèces chimiques et de
D'autres processus sont également importants, tels que:
- le "lessivage" par les pluies de composés solubles
- les réactions chimiques dans les nuages ou à la surface de petites particules dans l'air (les aérosols)
- la déposition de gaz - dont l'ozone - sur les sols et sur la végétation
Beaucoup de ces processus ne sont pas bien compris et quantifiés.